C'était ainsi

Publié le par *.:。✿*Fleur de soleil*✿。:.*

 

5Il y a bien, bien longtemps, comme disent toutes les vraies histoires de la tradition, l’homme est apparu sur le continent nord-américain. Venu de l’Asie orientale, il suivait la piste des caribous, des wapitis, des cerfs et des ours, comme lui en quête de nourriture et a traversé le détroit de Béring en empruntant une langue de terre recouverte de glace et disparue longtemps avant la fin de la dernière période glacière il y a plus de dix mille ans. Ces hommes des temps anciens sont ainsi devenus les premiers habitants de la région et, avec leurs enfants et leurs descendants, sont aujourd’hui connus sous le nom d’Indiens d’Amérique du Nord.

 

Ces Indiens s’établirent en tribus tout au long de la côte de ce qui allait devenir l’Alaska. Avec le temps, toujours en quête de nourriture, ils migrèrent vers l’est à travers ce que nous appelons aujourd’hui le Canada. Puis il se déplacèrent vers le sud le long des côtes Ouest et Est pour s’enfoncer ensuite vers l’intérieur, dans la région centrale et celle des grandes plaines des actuels Etats-Unis d’Amérique.

Quelques milliers d’années plus tard, ces Indiens d’Amérique du Nord  étaient installés d’ouest en est dans les zones sud du continent. Tous descendaient de ces premiers Asiatiques qui avaient traversé la bande de terre ferme du détroit de Béring avant la fin de la première période glacière.

 

1-copie-1.jpgDepuis les premiers temps, les Indiens d’Amérique du Nord ont transmis leurs croyances par le moyen privilégié de la parole, mais aussi par leurs peintures, leurs sculptures, les mouvements corporels expressifs de leurs danses et les sonorités produites par des instruments à percussion comme le tambour.

 

Les Indiens racontaient leur Histoire au moyen de tous ces modes d’expression, le plus notable d’entre eux étant bien sûr la transmission orale des mythes et légendes d’une génération à l’autre par ceux qui étaient les dépositaires de la mémoire des tribus. Dès l’enfance, ces derniers recevaient l’enseignement de leurs aînés dont ils apprenaient les récits et l’art de mimer les personnages.

 

Traditionnellement, l’art du récit était réservé à la saison froide, lorsque tous se rassemblaient autour des feux de l’hiver. Le restant de l’année, il était considéré comme tabou par les anciens des tribus, gardiens des traditions de leur peuple. Les membres de la tribu se consacraient alors principalement à la chasse, à la pêche, aux récoltes et à la confection des vêtements par les membres de la famille tribale. Selon la tradition, celui qui enfreignait les règles tribales était assuré de se voir infligé de graves sévices par les mauvais esprits.

 

Les mythes et légendes issus de leur tradition orale constituaient, pour mieux connaître et comprendre  la vie des Indiens d’Amérique du Nord, une source aussi riche que le sont le folklore et les contes de fées pour la culture européenne. Les récits mythologiques grecs et latins relatant les exploits des géants, des monstres et des demi-dieux découlaient à l’origine d’une tradition orale comparable, se basant sur la vie, les moeurs et la culture des peuples du bassin méditerranéen de l’Antiquité. Les conteurs des tribus indiennes d’Amérique du Nord étaient si merveilleusement formés d’une générations à l’autre que leur talent pour incarner des personnages et imiter les sons et les voix humaines ou animales ne connaissait pour limite que leur imagination. (…)

 

621035001287935279Les légendes des Indiens d’Amérique procèdent d’expériences et d’intentions très diverses. Certaines décrivent la puissance et la beauté de la nature. D’autres traitent des phénomènes naturels, des mythes de la création, de l’origine du feu, d’évènements historiques ou de coutumes, ainsi que des croyances mystiques. (...)

Tous croyaient  en l’idée qu’une vie spirituelle habite la nature tout entière. Le mode de vie de ces peuples était étroitement lié à leurs croyances spirituelles et aux rituels qui organisaient la vie quotidienne à l’intérieur de chaque tribu. Ils pensaient que, dans la nature, toute chose portait en elle-même une vie ou un esprit : le ciel, la terre, les montagnes, les arbres, les eaux, les oiseaux, les animaux –  l’homme.

Pour eux, toute pluie, toute grêle venue du ciel contenait en elle un chant de l’esprit particulier destiné à une oreille sensible, un chant qui le mettait au défi d’entreprendre ou qui l’avertissait parfois des choses à venir. Les Indiens croyaient que chaque vent portait le souffle de l’esprit qui le faisait souffler, aussi loin qu’il se trouve, et ils attribuaient des noms précis aux nombreux esprits qui chantaient à travers les voix du vent.

A leurs yeux, les phénomènes qui se produisaient dans chaque rivière, chaque chute d’eau, chaque écho, chaque coup de tonnerre, y compris les  mouvements des étoiles dans le ciel, étaient dus à la volonté des esprits qui les habitaient. Ces esprits de la nature elle-même, à l’instar, en quelque sorte, des bons ou mauvais esprits qui habitent l’homme et semblent contrôler pour une large part ses comportements.

 

Les Indiens d’Amérique du Nord  jugeaient les esprits bons ou mauvais selon la manière dont ces esprits les traitaient ; naturellement, ils préféraient et ménageaient ceux qui les protégeaient de la colère et du mal. Ils croyaient que les esprits courroucés causaient la perte des récoltes, la disparition des poissons et du gibier, et qu’ils étaient responsables des catastrophes naturelles mettant toute vie en péril.

Les mauvais esprits s’associaient  à l’obscurité dans les profondeurs des grottes et des cavernes souterraines dont ils émergeaient périodiquement pour perpétrer d’odieux forfaits, du moins est-ce là ce que les Indiens pensaient. Entendus par inadvertance, les esprits des marais ou des forêts ténébreuses pouvaient égarer un homme, l’éloigner à jamais de son foyer. Les enfants apprenaient à ne jamais écouter ces esprits trompeurs, de crainte d’être enlevés et séparés de leur tribu.

 

lnckzww9.jpgL’énorme Oiseau-Tonnnerre régnait sur tous les autres en tant que maître esprit des orages. Les récits des Indiens racontent que le battement de ses immenses ailes produisait le terrifiant grondement du tonnerre, que la foudre jaillissait des éclairs de ses yeux. L’Oiseau-Tonnerre vivait dans un nuage noir, loin au-dessus de la plus haute montagne ; parfois, l’Oiseau-Tonnerre se délassait dans une énorme grotte située au cœur d’une montagne gigantesque. Lorsqu’une faim terrible s’emparait de lui, il se précipitait vers l’ouest jusqu’à l’océan Pacifique   pour y  dévorer une baleine entière. Le retour de l’Oiseau-Tonnerre s’accompagnait d’un orage qui terrifiait les Indiens sur son passage.

 

Les Indiens d’Amérique du Nord pensaient-ils que certains des esprits de la nature avaient en apparence plus de pouvoirs que d’autres ? Bon nombre de leurs légendes parlent du Grand Esprit, sans doute l’esprit le plus imposant à leurs yeux. D’autres Indiens parlent aussi du Chef des Esprits du Ciel.

 

037218001287935326Les Indiens considéraient que le pouvoir mystérieux des esprits habitant la nature était supérieur à celui de l’homme. En conséquence, l’Indien cherchait à découvrir pour lui-même le puissant esprit d’un pouvoir surnaturel pour en faire son gardien à vie. Pour le jeune Indien, la quête de l’Esprit Gardien constituait l’évènement le plus important d’une vie. Afin de réussir dans cette entreprise, il s’isolait de sa famille et de sa tribu. Il se construisait un petit abri et là, il jeûnait, seul, plusieurs jours et plusieurs nuits d’affilée.

En général, au cours d’un rêve, un puissant esprit animal apparaissait au garçon sous forme humaine. L’esprit du rêve lui enseignait son propre chant sacré, ses devoirs familiaux et tribaux ; il lui faisait un don particulier lui permettant de devenir chasseur, chef ou guérisseur au sein de sa tribu. Le jeune Indien recevait, en général de son père ou de l’homme-médecine de sa tribu, un objet symbolique ou talisman dont il ne devait plus jamais se séparer. Son esprit de pouvoir nouvellement acquis et ses dons devenaient sa « médecine » à vie.

Il protégeait sa « médecine » en l’enfermant dans un sac de peau décoré par ses soins. Ce sac constituait son pouvoir  ou « sachet sacré » qu’il sortait lors des cérémonies et au cours de ses méditations tout au long de sa vie.

Les hommes-médecine et les femmes-médecine de la tribu possédaient des pouvoirs phénoménaux qu’ils mettaient en œuvre pour aider leur peuple. Ils avaient une grande connaissance des herbes médicinales et des potions. Ils officiaient aussi loirs des cérémonies et des fêtes rituelles de la tribu. Leur position au sein de celle-ci était équivalente à celle de grand prêtre ou de grande prêtresse. (...)

 

 

Extait de la préface de « Légendes indiennes, les voix du vent » de Margot Edmonds et Ella E. Clark.

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pobis

 

 

 

Publié dans Ma grange à papotes

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P
<br /> <br /> Moi aussi! Enfin j'en avais un: volé dans un cambriolage!<br /> <br /> <br /> <br />
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<br /> <br /> Mince alors ! Mais quelle idée d'aller voler ça ! Enfin je rectifie : mince alors, un cambriolage quelle horreur !<br /> <br /> <br /> <br />
P
<br /> <br /> J'ai appris une foule de choses! Merci . Est-ce que tu as un talisman?<br /> <br /> <br /> <br />
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<br /> <br /> Non pas de talisman, mais j'ai un attrapeur de rêves <br /> <br /> <br /> <br />
S
<br /> <br /> je ferai un article bientôt<br /> <br /> <br /> et tu verras les différents types de cheveux de mes neveux et nièces et aussi la couleur de peau<br /> <br /> <br /> bisous<br /> <br /> <br /> <br />
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<br /> <br /> Super je suis impatiente de voir tout ça !<br /> <br /> <br /> gros bisous<br /> <br /> <br /> <br />
S
<br /> <br /> ben oui nous sommes plutôt mélangés<br /> <br /> <br /> tu trouveras des chabins , des mûlatresses, des capresses......(rires)<br /> <br /> <br /> gros bisous<br /> <br /> <br /> <br />
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<br /> <br /> mûlatresses je sais, le reste... j'ai besoin de précisions <br /> <br /> <br /> gros bisous<br /> <br /> <br /> <br />
S
<br /> <br /> j'en ai appris sur ce peuple<br /> <br /> <br /> je ne sais le pourquoi mais toujours eu un petit faible<br /> <br /> <br /> peut ^tre parce qu'il y en a dans mes origines<br /> <br /> <br /> bisous <br /> <br /> <br /> <br />
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<br /> <br /> Oh ! tu as des origines indiennes ? Dis moi tout <br /> <br /> <br /> Bisous<br /> <br /> <br /> <br />